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– 11 avril : Lhassa racontée par François Damilano

Lhassa, 11 avril 2014.

Notre arrivée à Lhassa a sonné comme le « vrai » début de l’expédition. Après les derniers jours de préparation dans un Katmandou apprivoisé depuis longtemps, l’arrivée sur les hautes terres tibétaines secoue quelque peu : altitude (3600 m), paysage désertique, vent, froid.

Depuis l’aéroport de Gongkar, une petite heure de route et quelques contrôles de police suffisent pour pénétrer les faubourgs de la capitale tibétaine. Puis presque immédiatement au détour de deux avenues s’entrecroisant à angle droit surgit – presque par surprise – le fameux Potala. Paradoxe immédiat dans l’étonnement de reconnaître le palais à l’identique des images mille fois admirées et la perplexité de le voir se dresser là, juste au-dessus de voies expresses, d’une immense esplanade identique à la place Tian’anmen, de galeries marchandes vantant les marques internationales à grand renfort de néons et les panneaux organisant la circulation. Saisissante réalité du Tibet qui balaye tout sentimentalisme. Pourtant ce Potala impressionne, domine, saisit.

La visite incontournable du Potala – au pas de course accompagné d’un guide nous retraçant l’histoire du bouddhisme tibétain en 2 heures et 70 mots d’anglais, laisse évidemment perplexe. Architecture étonnante, beauté des lieux, ferveur religio-touristique, moine-gardiens psalmodiant tout en pianotant leurs portables…

Déambuler dans les quartiers tibétains pour se laisser happer par les circonvolutions incessantes des milliers de pèlerins autour du Jokang – temple le plus ancien et le plus sacré du Tibet – submerge littéralement. La vie est ici. Entre innombrables boutiques, fourmillement de population, marchands (trafiquants ?) de pierres précieuses, religieux (moines), croyants (beaucoup), priants, dévots, touristes (mais pas de blancs). Au-delà de toute folklorisation, la ferveur est forte bien que bon enfant.

De ces quelques heures au sein de la capitale mythique, que peut retenir l’alpiniste de passage que je suis aujourd’hui? Sans doute une fascination plus forte qu’il ne l’aurait pensé.

Demain, nous ferons route vers l’Everest.

François