Blog

Mes péripéties pour atteindre le camp de base du K2

24 juin 2016

Atteindre le Camp de Base et dormir…Comme chacun sait le temps de récupération entre le retour du Makalu et le départ pour le K2 s’est réduit à 7 petites journées à Genève qui sont passées comme un éclair. Je pensais dormir dans l avion… Raté. Le vol d’Abu Dhabi à Islamabad partant à minuit, autant dire que la nuit a été courte.24 heures à Islamabad avec un vol pour Skardu à 8 heure du matin, les transferts, la chaleur… Récuperer ? raté… A Skardu, j’ai retrouvé mes sacs du Makalu que Nima a apporté directement de Katmandu. Opération lessives, réorganisation du matériel, refaire les sacs pour repartir… Repos ? raté… Moment très chouette avec les retrouvailles de l’équipe pakistanaise du Gasherbrum 2 et présentation autour d’un magnifique BBQ du reste de l’équipe locale. Avec un réveil à 5 h pour une journée en jeep jusqu’à Askoli. Un éventuel repos ? c’est encore raté !

1ère nuit sous tente que je partage avec François à Askoli, réveil 4h30, pt dej 5h, départ 5h30 pour notre première étape Jola. Puis Paiju où nous passons 2 nuits pour permettre aux porteurs de réorganiser leurs charges et de répartir leur nourriture pour les prochains jours où nous serons sur le glacier du Baltoro. Le matin du départ pour Urdukas, l’étape la plus longue, je me réveille avec un ventre tout gonflé et douloureux qui m’impose un chapati et une tasse de thé en tout et pour tout comme petit déjeuner.  A peine partis, c’est  la diarrhée qui se déclare et une demi heure plus tard, je vomis le peu qui me reste dans le ventre… Une gorgée d eau ou de coca et hop ça ressort instantanément. La chaleur m’inquiète, il faut mettre un pied devant l’autre et avancer. 6 heures plus tard accompagnée de François, Youssouf, Nima et Muhammad, nous arrivons péniblement à l’étape du lunch. Je m’endors épuisée, vidée. Le guide argentin de l’expé du Broad Peak vient me proposer des médicaments que j accepte volontiers car la journée n’est pas terminée. Intoxication alimentaire, à l’eau, gros coup de fatigue, je ne sais pas. 4 heures plus tard, à Urdukas, je m’écroule dans ma tente jusqu’à 4h30 pour continuer, vidée comme un poulet, jusqu’à Gore2 . Le matin je trouve du coca salvateur à acheter à un porteur que je conditionne précieusement dans une bouteille en plastique. Dans la matinée, je sens le bas du dos et mon pantalon qui commence à ruisseler, ce n’est pas la transpiration, la pression et l’altitude a fait sauter le bouchon. L’intégralité du contenu de mon sac se retrouve poisseux trempée au coca. Je ne sais pas comment je n’ai pas pleuré !?

Le jour suivant le camp de base du Broad Peak et enfin notre camp de base ! Le K2 est sous les nuages. Au total se sont 2000 m de dénivelés avec des étapes de 6 à 11 heures avec une moyenne d’une vingtaine de km sur moraine et glacier chaotique. J’avoue que cette année il m’a été difficile d’apprécier la beauté des tours de Trango, du Masherbrum, du G4 et le paysage mythique du Baltoro. Mettre un pied devant l’autre et atteindre le camp de base pour dormir et enfin récupérer !!…

Sophie

1 Comment
  • Julien
    26 juin 2016 at 19 h 18 min

    Bien en pensée avec toi Sophie.
    Amicalement,
    Julien & l’équipe Norlha

Post a Comment