Annapurna 1 : retour du sommet…
28 avril 2019
Les statistiques de l’Himalayan Database que je viens de découvrir racontent que je suis la 15ème femme au sommet de l’Annapurna 1 (8091m), la première femme française, la première suissesse et.. la première canadienne … je vous laisse choisir la nationalité que vous préférez, en attendant, suis bien fière de moi J
Retour sur ce summit push mémorable…
Partis avec Sangay le 20 avril du camp de base, nous sommes directement montés au camp 2. Yan nous avait annoncé une belle fenêtre météo. Le manque de vent et un soleil de plomb rend la progression difficile et dangereuse avec une neige molle et profonde.
Première mauvaise surprise, notre tente du camp 1 est totalement défoncée. Il nous faudra plus d’une heure pour la fermer et récupérer nos affaires en dépôt.
Après 1300 m de dénivelé, au camp 2 nous avions démonté la tente et pour le coup nous avons été bien inspirés car toutes nos affaires ont été protégées alors que deux autres tentes ont été détruites. Plateforme refaite et tente remontée nous pouvons enfin nous reposer. Le 21 nous partons au lever du jour pour cette longue étape direction le camp 3. On a de la neige jusqu’aux genoux et la progression bien lente jusqu’au pied de l’éperon des hollandais. Le cirque est majestueux mais à y regarder de plus près c’est assez terrifiant. Une sensation de roulette russe de passer entre les avalanches et les chutes de séracs. Sur l’arête, même si par endroit elle est bien effilée, on est plus en sécurité. Et comme rien n’est jamais gagné en Himalaya, il y a un énorme sérac à franchir de la taille de plusieurs immeubles au bout de l’arête pour atteindre le camp 3 à 6550 m d’altitude ! Le 22, l’étape est plus « modeste » mais les sacs sont lourds et l’altitude plus présente. Le camp 4, à 7050 m est dans un renfoncement du glacier, en pente, difficile de monter la tente. Vers 15 h nous sommes enfin posés, il faut boire, manger un peu et tenter de dormir. Nous décidons de partir vers 22h en direction du sommet. Un premier mur en glace gigantesque nous met tout de suite au parfum, puis ce sont de longues longues heures dans une neige profonde, ça n’en finit plus. Le léger vent bien froid qui souffle suffit pour recouvrir la trace en quelques minutes. Les premiers rayons du soleil sont les bienvenus. La remontée et la traversée des pentes sommitales sont interminables également… En fin de matinée, nous arrivons au pied du « couloir des français ». Le doute est à la hauteur de la masse de neige à tracer pour ouvrir ce couloir et il reste encore 200m de dénivelé. Nous y parviendrons 4 heures plus tard !! youpi trop bien, le sommet !! Ce que nous avons monté en 17 heures nous le redescendons en 4 heures, certains mettrons plus de 8 heures. Incapables de manger, avec Sangay nous nous écroulons dans notre tente au camp 4 trop contents. En 8 heures le lendemain avec tout notre barda sur le dos, nous rejoignons le camp de base 2850 m de dénivelé plus bas, dans une grosse neige lourde, il faut descendre vite… c’est dangereux…mais on s’en fou on a le sommet dans la poche. Au camp de base, je regarde le sommet et je luis dit « Salut !! Never again !! »
Et dans la foulée, comme je suis acclimatée… si j’allais faire un petit tour au Kangchenjunga….. ?
Bise de Pokhara,
Sophie
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